Déconfinement : une semaine après, les problèmes au sein de l’Education nationale ?
Publié le 20/05/2020 dans les catégories Education nationale
Patrick Hetzel est intervenu à l’Assemblée nationale le 19 mai, au nom du groupe Les Républicains, sur les difficultés rencontrées au niveau de l’Education nationale et a fait un point de situation une semaine après le déconfinement.
Il a repris les nombreuses questions laissées en suspens, en regrettant que les approximations, les à peu près et les angles morts soient hélas trop souvent la règle de conduite gouvernementale.
Sur la réouverture des écoles, alors que le Ministre souhaitait à juste titre qu’« il fallait faire revenir ceux qui s’étaient les plus éloignés de l’école » pendant le confinement, les élèves des zones d’éducation prioritaire sont une infime minorité à être retournés à l’école. Le parlementaire souhaite savoir ce que le gouvernement compte faire pour y remédier et réclame la mise en place d’un dispositif d’accompagnement spécifique pour les élèves en difficulté.
De même le caractère facultatif du retour à l’école fait que les enseignants doivent en même temps gérer une classe avec une partie des élèves en présentiel et une autre partie des élèves qui restent chez eux. C’est évidemment un casse-tête organisationnel pour les enseignants qui rencontrent des difficultés à faire les deux en même temps.
Parmi les 50 propositions que le groupe parlementaire Les Républicains avait formulées pour réussir le déconfinement, figurait le fait de tester systématiquement et chaque semaine le personnel scolaire, y compris les enseignants, les AVS et les AESH comme le font les Allemands. Quand les enseignants vont-ils être testés systématiquement ? Alors que 70 écoles ont déjà dû être refermées pour des cas de COVID avérés, des tests systématiques permettraient d’éviter ces situations.
Par ailleurs, pour les collèges, Patrick Hetzel regrette le manque de visibilité donné aux parents sur la reprise des élèves de 4e et 3e. Il faudrait donner des informations plus précises aux parents et aux enfants concernés.
Concernant les lycéens, à six semaines de l'échéance, des centaines de milliers d'élèves de première ignorent toujours si l'oral de français sera maintenu ou non. Cette attente devient là aussi de plus en plus difficile pour les intéressés.
Parmi les autres propositions du groupe Les Républicains figuraient la création d’une réserve enseignante sur le modèle de la réserve sanitaire. Pourquoi le gouvernement n’a-t-il rien fait dans ce sens ? En effet, de nombreux jeunes retraités de l’Education nationale seraient disposés à servir en période de crise.
Les parlementaires, comme l’ensemble de nos concitoyens, attendent de vraies réponses.