Déconfinement : les buralistes ne doivent pas être les grands oubliés du gouvernement

Publié le 18/05/2020 dans les catégories Economie

Patrick Hetzel interroge M. le ministre de l'action et des comptes publics sur la vente de tabacs en France durant la pandémie COVID-19 et la politique publique en la matière.
En effet, selon la source LOGISTA, les ventes de tabac (tous types de produits confondus) ont bondi de 23,7 % au niveau national entre mars et avril 2020, c'est à dire à partir de la mise en place des mesures de confinement.
Pour les cigarettes, les chiffres sont tout aussi éloquents puisque l'augmentation est de + 19,5 % en un mois au niveau national et atteint même + 71 % en frontière avec l'Allemagne, 47,1 % en frontière avec la Belgique et 44,9 % en frontière avec l'Espagne.
Ces chiffres indiquent deux choses : d'une part, qu'il y a bien un marché de contrebande très significatif en France sinon nous n'aurions pas une telle augmentation moyenne sur tout le territoire national.
D'autre part, il y a bien, en zone frontalière des achats massifs de tabac chez nos voisins européens où la taxation concernant le tabac est plus clémente.
Patrick Hetzel souhaite donc savoir ce que le gouvernement compte entreprendre pour enfin lutter efficacement contre cette situation.
Cet état de fait tronque la réalité statistique en période normale en France puisque l'on minore aussi bien le nombre de fumeurs que les quantités fumées. Mais Patrick Hetzel souhaite avoir des précisions au sujet de ce que le ministre du Budget compte entreprendre pour éviter cette évasion fiscale. Elle a deux effets, elle réduit très significativement les recettes de l'Etat français au bénéfice de nos voisins européens et des trafiquants pour le marché parallèle et elle fragilise le réseau des buralistes qui, plus particulièrement en territoire rural, sont un lieu important de la vie sociale et commerciale.
Lors du confinement, ce réseau a été d'une efficacité exemplaire pour assurer et satisfaire beaucoup de besoins quotidiens de nos concitoyens. Il serait paradoxal qu'avec le déconfinement, les buralistes soient une nouvelle fois les grands oubliés du gouvernement.