Légalisation du cannabis : nous sommes CONTRE !
Publié le 05/10/2020 dans les catégories Santé Médias
Contrairement aux maires de Reims, Châteauroux et Charleville-Mézières, nous sommes fermement opposés à la légalisation du cannabis. Ce sera d’ailleurs aux législateurs de discuter de cette question, et non aux maires !
Leur raisonnement est absurde : ce n’est pas parce que les forces de l’ordre ont du mal à venir à bout du trafic qu’il faut légaliser la pratique ! Sinon il faudrait aussi légaliser le trafic d’armes, la fraude fiscale, la prostitution et ne plus sanctionner les vitesses excessives au volant !
L’expression d’« usage récréatif » est scandaleuse quand on parle de drogue, surtout quand on sait que 100% des consommateurs d’héroïne ou de cocaïne ont commencé par le cannabis.
Nous voyons dans nos circonscriptions des parents accablés de voir leur enfant dépendant, et des familles détruites. Nous voyons des amitiés disparaître à cause de la consommation de drogue, des gens perdre leur emploi et des jeunes tomber dans la délinquance pour se fournir en cannabis, car ce n’est pas avec leur argent de poche qu’ils paient leur drogue !
Psychose, schizophrénie, dépression, échec scolaire, déscolarisation... Les drames liés au cannabis sont nombreux. Nous partageons les mots du Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin : « La drogue, c’est de la merde ! ». »
Les trafiquants et importateurs doivent être sévèrement punis par la justice, et des moyens doivent être donnés à nos forces de l’ordre. Il faut vraiment être naïf pour croire que les réseaux criminels vont se laisser si facilement enlever les gains immenses du trafic de cannabis. Légaliser n’empêchera pas les dealers de vendre du cannabis !
Nous pensons qu’il faut donner plus de moyens aux forces de l’ordre et qu’il faut expliquer aux jeunes les dégâts provoqués par les drogues.
En 2017, 23 % des personnes décédées sur les routes ont été tuées dans un accident impliquant un conducteur sous l’emprise de stupéfiants. Selon Nicolas Simon, professeur de médecine spécialisé en addictologie et président de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) : « Le cocktail drogues/alcool multiplie par 29 le risque d’avoir un accident mortel. En cause : le cumul des effets des sentiments de puissance et désinhibition, conjugués à l’amoindrissement des réflexes ».
Même si le cannabis restait théoriquement interdit aux mineurs, on sait que les enfants qui auront vu leurs parents se droguer seront aussi des consommateurs, comme on le constate déjà pour le tabac… Les jeunes ont des comportements influencés par leurs amis, mais aussi par leurs parents. La valeur de l’exemple est importante dans l’éducation.
Il faut rappeler que le cannabis est particulièrement dangereux pour les mineurs chez qui sa consommation régulière peut engendrer de graves problèmes de santé, car c’est aussi un perturbateur endocrinien. C’est pourquoi, il est pour le moins paradoxal que les fermes opposants au bisphénol A, soient des défenseurs de ce produit qui perturbe les fonctions hormonales et cérébrales, réduit le jugement, la concentration et la mémoire à court terme ainsi que la capacité d'accomplir des tâches routinières.
Il n’y a pas de « drogue douce ». La drogue est un poison et un fléau !
Députés, nous ne voterons jamais la légalisation de la consommation de cannabis qui serait irresponsable et dangereuse.