Protéger les Français face au variant brésilien
Publié le 14/04/2021 dans les catégories Santé Affaires internationales
Lors de la séance de questions au gouvernement du mardi 13 avril 2021, Patrick Hetzel a tenu à pousser le Premier ministre dans ses retranchements au sujet des mesures à prendre pour lutter contre le développement du variant brésilien en France, ce qui l’a obligé à désavouer lors de cette même séance son ministre des transports :
« Ma question s’adresse à Monsieur le Premier ministre et elle concerne la protection de nos concitoyens.
En effet, la gravité du variant brésilien, plus contagieux et plus mortel, menace la France avec des voyageurs en provenance du Brésil sans aucun contrôle spécifique.
Face à ce danger du variant brésilien, le Portugal, qui a pourtant des liens historiques avec le Brésil, vient de suspendre ses vols pour protéger sa population. Le Royaume-Uni met ses ressortissants qui viennent du Brésil à l’isolement pendant une semaine à l’hôtel.
En France, votre ministre des transports a déclaré ce matin qu’il ne pouvait rien faire. Il considère que la France ne peut pas suspendre ses liaisons aériennes avec le Brésil, car c’était contraire à notre droit.
C’est surréaliste ! C’est l’impuissance politique dans toute sa splendeur !
Pire, cette impuissance de l’Etat et cette incapacité de Votre Gouvernement à faire évoluer Notre droit pour protéger la population face à ce nouveau variant menace d’anéantir 13 mois d’efforts remarquables des soignants et des Français pour lutter contre le virus.
Pour ne pas faire échouer notre politique vaccinale, la France doit temporairement fermer ses frontières et ses lignes aériennes avec le Brésil.
Et nous devons, a minima, mettre en place un isolement strict des personnes qui viennent des pays où il y a un variant dangereux comme vous le réclament déjà de nombreux scientifiques de renom.
Monsieur le Premier ministre, allez-vous oui ou non fermer les liaisons aériennes avec le Brésil pour protéger la population française face à ce nouveau variant, quitte à faire évoluer notre droit ?
Sur un sujet de cette importance, nous ne pouvons pas nous résoudre à l’impuissance publique. »